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Wilhelm Kohl (Hg.), Akten und Urkunden zur Aussenpolitik Christoph Bernhards von Galen (1650-1678), Münster 1980, II, S.77-79.
Transliteration
[Seite 1] Outre les articles contenus dans le traitté d'Alliance qui a esté conclu et signé aujourdhuy par le S[ieu]r de Lionne au Nom du Roy et le S[ieu]r Commandeur Smising au nom de Monsieur l'Evesque de Munster en vertu de leurs pleins pouvoirs respectifz, Ils sont encore tombez d'accord des pointz suivantz qui auront la mesme force et vigueur que s'ils estoient inserez de mot a mot dans le susdit traitté: Sa Majesté en premier lieu pour donner a Monsieur l'Evesque de Munster de nouvelles marques de sa bienveillance, et de son estime, promet de luy faire payer en vertu du present traitté trente six mille Risdalles par an, qui luy seront fournis en deux payementz esgaux dans la ville de Francfort, dont le premier de dix huiet mille Risdalls se fera en fournissant la Ratification du present traitte, Le deuxiesme aussy de dix huiet mille Risdalles a la prochaine foire de Septembre de ladite Ville de Francfort et ainsy de foire en foire dix huiet mille Risdalles, chacune jusqu'a l'expiration du present Traitté. En second lieu ledit Sieur Evesque s'engage réciproquement [Seite 2] d´entretenir bonnes trouppes lesquelles ainsy qu'il est porté dans le susdit traitté ne seront moindres en tout temps de deux mille cinq cens hommes de pied de cinq cens chevaux. Mais comme en cas de guerre entre le Roy et la Maison d'Austriche Il se trouverroit obligé tant pour la seureté de ses Estatz que pour l'observation du susdit traitté et des presentz articles de mettre plus de trouppes sur pied, et d augmenter le nombre marqué cy dessus de quinze cens hommes de pied et de treize cens chevaux, Sa Majesté promet et s'engage dès a present que pour lors Elle luy fera compter quarante mil Risdalles pour les fraiz de la levée, Et cent et dix mille Risdalles par an, a payer de trois mois en trois mois audit lieu de Francfort tant et si longtemps que la guerre durera ; Bien entendu que ladite somme sera pour l'entretenement des quatre mille fantassins et dix huiet cens chevaux auxquels ledit Sieur Evesque s'oblige. Et comme en troisiesme lieu les exemples du passé donnent a Son Altesse juste sujet de craindre que l'Empereur ayant trop d'esgard ans interestz des Espagnols, pourroit envoyer des trouppes en Flandres [Seite 3] soit en Corps d'Armée ou autrement, durant la guerre qui pourra naistre entre la Couronne de France et celle d'Espagne, et, en contrevenant ainsy aux Constitutions de l´Empire au traitté de Munster et a sa Capitulation de Francfort, exposer l'Allemagne a une nouvelle guerre, Monsieur l'Evesque de Munster engage aussy reciproquement sa parole a Sadite Majesté tres Chrestienne, non seulement de n'accorder point de passages auxdites trouppes par ses Estatz, sur la requisition qui pourroit luy en entre faite, mais aussy de s'opposer de bonne foy, de tout son pouvoir a ce qu'il ne le puisse prendre par force ny dans ses Estatz ny dans ceux de ses Voisins situez sur le Rhein, ou l'Empereur eut moyen de faire passer lesdites trouppes; Et pour cet effect ledit Sieur Evesque promet et s'engage de joindre ses trouppes a celles des autres Princes qui auront pris le mesme engagement avecq Luy, comme aussy avec ladite Majesté, pour fermer aux trouppes Imperialles tous les passages dudit fleuve du Rhein, depuis le commencement des Estatz de l'Archevesché de Mayence inclusivement, jusques aux Places que les Hollandois possedent sur ledit fleuve, [Seite 4] <…> en propre ou en depost ; Et en cas qu'on trouvait que le Corps de l'Armée de l'Empereur fut plus fort que celuy qu'il aura assemble avecq les Princes Ses Alliez pour s'opposer a son passage, et que ladite Majesté tres Chrestienne veuille envoyer pour les fortifier tel nombre de ses trouppes de Cavallerie et d'Infanterie qu'on jugera apropos, ledit Sieur Evesque promet encor non seulement d'agréer cette Jonction ; Mais de faire agir ses trouppes de concert avecq celles de ladite Majesté, et s'opposer coniointement aux passages du Corps d'Armée de l'Empereur sur le fleuve du Rhein, depuis le commencement des Estatz de l´Archevesché de Mayence, jusques a ceux des Provinces unies comme il a esté dit cy dessus. En quatriesme et dernier lieu, si a l'occasion de ce que ledit Sieur Evesque de Munster pourroit faire en vertu du present traitté, ou souz quelque autre pretexte Il venoit a estre attaqué par l'Empereur ou quelque autre Prince, Republique ou Puissance que ce puisse estre, Sa Majesté s'engage aussy et promet en foy et parole de Roy de l'assister
[Seite 5] de trouppes ou d'argent contre quiconque l'attaquera soit de force ouverte ou autrement, et de ne traitter point de paix avec les Ennemis, jusques a ce que ledit Sieur Evesque et ses sujets soient dedommagez du passé et ayent bonne seureté pour l'advenir. Les suditz articles, qui seront tenus de part et d'autre dans le dernier secret, ont esté pareillement arrestez entre lesditz S[ieu]rs de Lionne et le Commandeur Smising, dont Ils promettent de fournir les Ratifications dans un mois aussy que de l'autre Traitté ; En foy de quoy Ils les ont aussy subscript de leurs propres mains et a jceux fait apposer le cachet de leurs Armes. Fait a Saint Germain en Laye le quatriesme jour de May l´an mil- six cens soixante sept. Hugues de Lionne, plenipotent[iai]re du Roy
Le <chevalier> Korff nomme Schmisingh, plenipotentiaire du Monsieur l'Evesque de Munster