Drucke
Wilhelm Kohl (Hg.), Akten und Urkunden zur Aussenpolitik Christoph Bernhards von Galen (1650-1678), Münster 1980, II, S.74-77.
Kommentar
Zur Festigung des Pyrenäenfriedens vereinbarte man 1659 auch die Heirat zwischen Ludwig XIV. und der spanischen Infantin. Zwar wurde gegen Zahlungen aus der spanischen Staatskasse ein Verzicht der Infantin auf alle Erbansprüche vereinbart, doch die Zahlungen blieben aus und Ludwig XIV. beanspruchte nach dem Tod seines Schwiegervaters Philipp IV. unter Berufung auf das brabantische Erbrecht, das die Devolution, d.h. das Erbrecht der Kinder aus erster Ehe (auch Töchter) vor den Kindern aus weiteren Ehen vorsah, das Erbteil für seine Frau. Als Spanien die Forderungen ablehnte, bereitete er den Einmarsch in die Spanischen Niederlande vor. Um ein Eingreifen des Reiches zu verhindern, stützte Frankreich sich auf die Verlängerung des Rheinbundes und schloss mit dessen Mitgliedern bilaterale Abkommen, in denen diese sich verpflichteten, ihre Territorien für den Durchmarsch fremder Truppen zu sperren, keine Truppenerhebungen zu erlauben und im Reichstag auf die Neutralität des Reiches zu dringen.
Kontext
15.8.1658 Erster Rheinbund 1659 Pyrenäenfrieden zwischen Frankreich und Spanien. Zur Festigung des Friedens wird die Heirat zwischen Ludwig XIV. und der spanischen Infantin Maria-Theresia vereinbart 9.6.1660 Eheschließung 17.9.1665 Philipp IV stirbt, sein Nachfolger wird der körperlich und geistig schwächliche Karl II. 23.4.1666 Vertrag zwischen Frankreich und Köln 21.7.1666 Vertrag zwischen Frankreich und Pfalz-Neuburg 22.10.1666 Verlängerungsvertrag für den Rheinbund zwischen Frankreich und Köln 28.2.1667 Verlängerungsvertrag für den Rheinbund zwischen Frankreich und Mainz 4.5.1667 Freundschafts- und Beistandvertrag zwischen Frankreich und Münster 24.5.1667 Einmarsch Frankreichs in die Spanischen Niederlande
Transliteration
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Le Roy tres Chrestien ayant tesmoigné jusques icy dans toutes les occasions qui s'en sont presentées, combien Il avoit a coeur l'exacte observation du Traité de Munster et le repos de l'Empire, et voulant aller au devant de tout cequi pourroit alterer l'un et l'autre s'il arrivoit quelque rupture entre les Couronnes de France et d'Espagne, Sa Majesté a iugé apropos de s'informer d'aucuns des Electeurs et Princes du Rhein ses Alliez quelle resolution Ilz pretendroient de prendre en cas d'une pareille rupture et si on venoit a leur demander des quartiers ou des passages dans leurs Estatz contraires aux Constitutions de l'Empire et a l'Instrument de la paix, Afin qu'elle put prendre des mesures certaines pour le bien et la seureté de ses affaires. Monsieur l'Evesque de Munster a fait entendre a sadite Majesté qu'estant persuadé que le maintien dudit traitté de Munster en toutes ses parties estoit le veritable moyen de conserver le repos, et la tranquillité dont sa patrie jou<y>soit depuis sa conclusion. Il vouloit non seulement l'observer ponctuellement de son costé, Mais s'opposer de tout son pouvoir a ceux qui voudroient y contrevenir, de quelque maniere et souz quelque pretexte que ce pût estre <et que> quelques differens qui pussent arriver
[Seite 2] entre les Couronnes de France et d'Espagne Son intention estoit de demeurer neutre. Et de contribuer de ses soins a ceque l'Empire ne se meslast point des guerres Estrangeres ; Que pour cet effect Il estoit sur le point de convenir avecq quelques autres Electeurs et Princes desja ses Confederez par l'Alliance du Rhein d'une nouvelle declaration pour une plus estroite observation de la mesme Alliance, en vertu de laquelle Ilz veulent empescher dans leurs Estatz toutes sortes de levées, de quartiers et de passages contraires aux Constitutions de l'Empire, afinque par ce moyen Ils pûssent non seulement se conserver dans une parfaite neutralité, et destourner de leurs Estatz les maux qu'ilz pourroient y attirer en favorisant les uns ou les autres des Princes leurs voisins qui seroient en guerre. Mais encor se mettre par cette neutralité en estat Eux mesmes de pouvoir estre Mediateurs de leurs differens. Sadite Majesté apres avoir meurement consideré<e> la fin que se proposent ledit Sieur Evesque et les autres Electeurs et Princes, par susditte declaration, n a pû s'empescher de louer leur sage conduite, et le zêle qu'ilz temoignent pour le bien de leur patrie. Et quoy qu'elle ayt iugé qu'il pourroit se presenter diverses [Seite 3] occasions, ou cette pensée et resolution dudit Sieur Evesque et des autres Princes de ne permettre aucunes levées de gens de guerre dans leurs Estatz, comme estant contraire à cequi est porté par l'Alliance du Rhein seroit de grand preiudice aux affaires de Sa Majesté, Neantmoins comme Elle a tousiours eu autant a coeur les interestz des Princes Ses Amis et Alliez que les siens propres, et que d'aylleurs Elle trouve cette union non moins utile et advantageuse au reste de la Chrestienté qu'a leur patrie, Sadite Majesté a pris aussy de sa part la resolution non seulement d y concourir et de s y conformer; Mais encore de s'unir pour la mesme fin avecq ledit Sieur Evesque de Munster, qui a agreé d'autant plus volontiers l'honneur qu'il plaist au Roy luy vouloir faire qu'il a sceu que quoy qu'il pût arriver des guerres qui pourroient se faire entre la France et l'Espagne a l'occasion du Cercle de Bourgogne lequel doit en vertu du traitté de Munster demeurer Membre de l'Empire, Sa Majesté tres Chrestienne declare que son intention est que l'Empire n'en recoive aucune diminution, préjudice, ny dommage, et que touttes choses sans y rien innover ny alterer demeurent en la disposition ou elles ont esté mises par l'Instrument de la paix.
[Seite 4] Sur quoy le S[ieu]r Commandeur de SmisingEinschub am Rand : muny d'un plein pouvoir de M[onsieu]r l'Evesque de Munster de Lionne <…> Schmisingh (Unterschriften). ayant eu plusieurs conferences avecq le S[ieu]r de Lionne Ministre et Secretaire d'Estat et Commissaire a ce deputé par le Roy muny aussy d'un pareil plein pouvoir de Sa Majesté, Ils sont enfin convenus du present Acte aux conditions qui en suivent. Premierement que l'Alliance du Rhein au terme de son expiration sera prorogée encore pour trois années consecutives avecq les mesmes Princes qui la composent aujourdhuy et qui voudront y demeurer, sinon avecq les autres et aux- mesmes conditions des Instruments precedens. Secondement Sa Majesté promet et s'engage audit S[ieu]r Evesque de Munster, et aux autres Princes de ne leur demander a l'advenir aucunes levées, quartiers, ny passage pour les trouppes dans leurs Estatz, a moins qu'Elle ne se trouve obligée de le faire, pour proteger et assister quelqu'un d'entre Eux en conformité de ladite Alliance du Rhein. Troisiesmement ledit S[ieu]r Evesque s'engage reciproquement et promet a Sadite Majesté de n'accorder aucunes levées, quartiers, ny passages de trouppes dans ses Estatz et pays, souz quelque pretexte que ce puisse estre a aucun Potentat ou Prince de quelle dignité qu'il puisse estre, soit de l'Empire
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ou Estranger amoins que lesditz passages se fassent exactement selon les Constitutions dudit Empire, et pour servir et assister quelqu'un de leurs Alliez compris dans ladite Confederation du Rhein. Quatriesmement afin d'estre tousiours en estat d'effectuer autant qu'il dependra d'un chacun desditz Alliez la resolution qu'on a prise de s'opposer auxditz quartiers, levées, et autres violences qui pourroient leur estre faites, Ledit Sieur Evesque mettra en vertu du present traitté de bonnes trouppes sur pied, lesquelles ne pourront estre moindres en tout temps de deux mille cinq cens fantassins et de cinq cens chevaux, que ledit Sieur Evesque promet et s'engage d'entretenir en bon estat durant trois années, qui commenceront du jour que luy et les autres Princes auront conclu ensemble le traitté de leur union pour ne permettre aucun passage sur le Rhein. Cinquiesmement En cas que quelque Potentat ou Prince voulut prendre lesditz passages par force, et que Ledit Sieur Evesque ne s'estimant pas assez fort avecq les autres Princes ses Alliez pour l'en empescher, Sa Majesté s'engage aussy et s'oblige de joindre de ses trouppes a celles dudit Sieur Evesque et des autres Princes en nombre suffisant pour les soustenir et s'opposer conjointement
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auxditz passages et d'entretenir a ses fraiz et despends lesdites trouppes aussy long temps qu'elles sejourneront dans les Estatz dudit Sieur Evesque ou desditz Princes Alliez. Sixiesmement le présent traitté sera obligatoire de part et d'autre jusqus a la fin de l'année mil six cens soixante et dix qui sera le terme de sa durée apres quoy il sera permis a un chacun des Alliez ou de le renouveller ou de s'en retirer tout a fait. Tous lesquels pointz et articles cy dessus énoncez ont esté ainsy convenus et accordez de part et d autre entre led[it] S[ieu]r de Lionne au Nom du Roy et led[it] S[ieu]r Commandeur de Smising, au Nom de Monsieur l'Evesque de Munster, lesquels ont promis den fournir dans un mois les Ratifications de Sa Majesté tres Chrestienne et de Son Altesse. En foy de quoy Ils ont signé le present traitté de leurs propres mains et a iceluy fait apposer les cachetz de leurs Armes. Fait a S[ain]t Germain en Laye le quatriesme jour de May l´an mil six cent soixante et sept. <Hugues de Lionne, plénipotentiaire du roy > , Unterschrift verdeckt durch Siegelschnur. Le Ch<evalier> Korff nomme Schmisingh plenipotentiaire de Monsieur l'Evesque de Munster