European peace treaties of the pre-modern era in data / Europäische Friedensverträge der Vormoderne in Daten (FriVer+)


Vertrag von Coesfeld

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European peace treaties of the pre-modern era in data / Europäische Friedensverträge der Vormoderne in Daten (FriVer+) Vertrag von Coesfeld Digital edition according to TEI P5 TEXT+ Jaap Geraerts The transformation and enrichment of the data is done by Jaap Geraerts (IEG Mainz). The other members of the FriVer+ team are Fabian Cremer, Ines Grund, and Thorsten Wübbena (all IEG Mainz). The original data has been created by the team of scholars who were part of the Europäische Friedensverträge der Vormoderne project. This project was lead by Prof. Dr. Heinz Duchhardt and was based at the Leibniz Institute of European History in Mainz. Leibniz-Institut für Europäische Geschichte Mainz Universitäts- und Landesbibliothek Darmstadt http://lobid.org/organisation/DE-17 This file is licensed under the terms of the Creative Commons License CC-BY 4.0 (Attribution 4.0 International) Muenster StA/LA Nordrhein-Westfälisches Staatsarchiv Münster: Fürstentum Münster 12,9: Urkunde Christoph Bernhards Coesfel<d> 1672 IV 3 (mit Insert: 1. Offensivbündnis zwischen Frankreich und Köln, Brühl 1672 I 2 und 2. Vertrag zwischen Münster und Köln, Bonn 1672 I 4).
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Drucke

Wilhelm Kohl (Hg.), Akten und Urkunden zur Aussenpolitik Christoph Bernhards von Galen (1650-1678), II, S.377-386

Inhalt

[Brühl 1672 I 2:

Vertragszweck, Bündnis gegen die Niederlande, Kriegsbeitritt

Art.1 Truppenstärke der Vertragspartner Art. 2 Subsidien Art. 3 Subsidien. Modalitäten. Art. 4 Truppenbeitrag Kölns. Art. 5 Regelung der Kontributionen. Art. 6 Kommando über die eigenen Truppen. Art. 7 Truppendurchzug. Art. 8 Besoldung Art. 9 Winterquartier. Militärjustiz. Art. 10 Kriegseroberungen. Aufteilung. Details. Art. 11 Truppeneinsatz, Deklaration Kölns. Art. 12 Möglichkeit für Köln, sich gegen Ablöse aus dem Krieg zurückzuziehen. Art. 13 Köln erhält Unterstützung, falls sich Brandenburg oder andere Reichsfürsten sich auf die Seite der Niederlande stellen. Art. 14 Falls Spanien sich mit den Niederlanden verbündet, hat Köln Optionsrecht. Art. 15 Frankreich sieht von einem Angriff auf Reich und Spanien ab, solange diese den Gegner nicht unterstützen. Art. 16 Kriegsziel. Rückgabe durch die Niederlande. Keine Sonderinteressen der Bündnispartner. Art. 17 Vertragsdauer. Verbot Sonderverträge. Verlängerung. Geltung anderer Verträge. Art. 18 Beitrittsmöglichkeit, Regelung der Subsidien für diesen Fall. Art. 19 Hilfstruppen Infanterie. Art. 20 Kavallerie. Art. 21 Hilfsleistungen im Angriffsfall. Art. 22 Mögliche Neutralitätsverträge und ihre Gestaltung. Art. 23 Belagerungsfall. Art. 24 Truppendurchzug. Finanzierung. Art. 25 Kriegseroberungen in künftigem Friedensvertrag. Art. 26 Koppelung an Großbritannien. Bekräftigung durch die Unterhändler Ergänzungen zu Art. 12]

[Bonn 1672 I 4 Beitritt Münsters nach Aufforderung durch Köln. Freudnschaft. Vertragsziel. Art. 1 Beitritt Münsters zum Offensivpakt. Art. 2 Subsidien. Aufteilung. Art. 3 Truppenbeitrag Münsters, Kölns. Art. 4 Truppenstärke Münsters. Art. 5 Truppenaustausch. Aufteilung der Eroberungen. Art. 6 Aufteilungsschlüssel. Art. 7 Besoldung. Art. 8 Einheitliche Truppenstärke, Besoldung. Art. 9 Unterhaltsverpflichtung. Art. 10 Entschädigungen dafür. Aufteilung der Eroberungen und Kontributionen. Art. 11 Verpflegung. Art. 12 Sanitätswesen. Art. 12 Verhältnis zu Frankreich. Art. 14 Beitrittsoption Paderborn. Art. 15 Stellung zum Reich.]

Coesfeld 1672 IV 3

Münster und Frankreich: Urkundenvergleich. Bestätigung der Verträge.

Transliteration

Sa Majesté tres chrestienne aprez avoir conclu avec l´Angleterre une alliance ofensive contre les Estats des Provinces unies des Pais-bas pour abatre l´orgueil et conduite insuportables que les dites Estats tiennent envers tous les Potentats et Princes de la Chrestienté, et sur tout envers leurs voisins, a cru ne pouvoir donner une plus forte marque de son estime de sa confiance et de sa bienveilance aux Electeurs et Princes de l´Empire qu´en communiquant un si grand et si important dessein à plusieurs d´entre eux, et en les invitant à y prendre party entre lesquels S[on]A[ltesse]E[electorale] de Cologne aiant reconnu par de continuelles et facheuses experiences que Son Archevesche de Cologne et Son Evesche de Liege estoient en toutes ocasions troublez et incessamment inquietez par les entreprises ouvertes ou par des intrigues secrettes desdits Hollandois, a cru estre d´autant plus indispensablement obligée par la conside- ration du bien et de l´avantage de ses Estats et de la Religion orthodoxe Romaine Catholique à entrer conjointement avec le Roy dans cette guerre, qu´elle voit qu´il luy seroit impossible d´y demeurer neutre comme elle l´avoit résolu et souhaité, puis que les mesmes Hollandois se sont desja declarez hautement de vouloir tenir pour une rupture et declaration d´intimité contre eux la simple neutralité dont l´inclination dudit Seig[neu]r Eslecteur et la seureté de ses Estats ne luy permettent pas de se departir à l´egard du Roy tres chrestien. Surquoy S[a] M[ajes]té aiant donné les ordres et pouvoirs nécessaires à M[onsieu]r Verjus Con[seille]r en Son Con[sei]l d´Estat de traiter et conclure ladite Ligue avec ledit Seig[neu]r Eslecteur, lequel aussi a donné recipro- quement de mesmes pouvoirs à M[onsieu]r le Prince Guillaume de Furstenberg, Lesdits Deputez et Plénipotentiaires aprez avoir tenu plusieurs conférences sont convenus des articles suivans.

1. Le Roy promet d´avoir tant que cette guerre et alliance dureront contre les Holland- dois, deux armées qui seront au moins de cinquante à soixante mile hommes les deux et dont la seconde sera au moins forte de

vint ou vint cinq mile hommes, et que ledit Seig[neu]r Eslecteur de Son costé s´oblige à en avoir une au moins de six sept à di<s>huit mile hommes de luy ou d´autres Princes qui pourront entrer en cette Ligue avec luy ainsi qu´il sera porté par le dixhuitiesme article. 2. Pour l´entretien de cette armée le Roy promet outre les subsides qu´il a desja promis par le Traité de Neutralité fait à Hildesheim le <…..> d´en faire encore payer un audit Seig[neu]r Eslecteur de vint huit mile escus par mois, sur lesquels neant- moins on en déduira jusqu´à quatre mile s´ils sont nécessaires pour un Traité de neutralité avec M[onsieu]r le Duc de Neubourg. 3. Les subsides pour agir comenceront au premier jour de Décembre passé, et se payeront de deux mois en deux mois par avance comme les subsides pour la neutralité, tousjours le premier jour desdits deux mois en Escus blancs à Metz avec pouvoir de les tirer en

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nature ou en lettres de change au choix du dit Seigneur Eslecteur. 4. Toutes et quantes fois que l´armée dudit Seig[neu]r Eslecteur sera jointe à une de celles du Roy, le dit Seigneur Eslecteur fournira le quart des munitions de guerre et de l´artillerie des deux armées jointes ensemble; Et lors qu´elle<s> agiront séparément, il <f>era seul la dépense entière de l´artillerie de son armée. 5. Encore que S[a] M[ajes]té ait fort insisté que toutes les contributions qui se tireront des Provinces unies luy apartin<iss>ent, excepté celles des Provinces d´Overisle, Groningen et Frise, neantmoins comme ledit Seig[neu]r Eslecteur a fait voir que la situation des deux dernières ne permetoit pas d´en tirer grand chose, et que celle d´Overisle, outre qu´elle est d´elle mesme pauvre, ne peut m<a>nquer d´estre ruiné<e> de<z> la premiere Campagne, le Roy a consenti que les contributions apartiendront à celuy indiferemment qui le premier se sera rendu

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maistre des Places dont elles se pourront lever. Et s´il arivoit que le Roy ti<e>nst une Place et ledit Seig[neu]r Eslecteur une autre qui puissent toutes <deux> prétendre les mesmes contributions, ils en conviendront à l´amiable ou les partageront par moitié. 6. Le Roy laisse audit Seig[neu]r Eslecteur la disposition entiere et absolue du comman- dement de ses troupes, et luy donnera en outre, si ledit Seig[neu]r Eslecteur le desire et entre- tiendra aux dépens de S[a] M[ajes]té un Général et un oficier pour commander sa cavalerie ou son Infanterie, selon que ledit Seig[neu]r Eslecteur se declarera avant la fin de ce mois de vouloir plustost l´un que l´autre. 7. S[a] M[ajes]té promet, si la nécessité l´obligeoit de prendre quelque passage avec ses troupes sur les terres dudit Seig[neu]r Eslecteur, qu´elle y fera tenir le meilleur ordre et le plus exact q´il sera possible, et mesme qu´elles fera reparer les désordres si aucuns s´y

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commettent. 8. Pour empescher les mécontentemens et jalousies des troupes, ledit Seig[neu]r Eslecteur ne fera payer les siennes pendant la campagne, tant cavalerie qu´Infanterie, que sur le pied de l´armee du Roy qui est pour le cavalier le pain et cinq- sols par jour en argent, et pour le fantassin le pain et deux sols par jour en argent. Mais pendant le quartier d´hiver, chacun payera ses troupes comme il luy plairra. 9. A l´egard des quartiers d´hiver, Encore que S[a] M[ajes]té fust beaucoup plus aise de retirer en France celles de ses troupes qui ne pourroient pas hiverner dans le pais ennemi, puis qu´elles luy co<u>steront beaucoup plus demeurant en qaurtier d´hiver dans les Estats des Princes confédérez par l´exacte discipline que S[a] M[ajes]té sera obligée d´y faire tenir, néantmoins en cas de nécessité le dit Seig[neu]r Eslecteur demeure d´acord de donner

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dans son pais à S[a] M[ajes]té des quartiers d´hiver pour partie de ses troupes, à condition que d´une part elle fera tenir un si bon ordre que les sujets dudit Seig[neu]r Eslecteur n´en soufriront aucun do[m]mage, et que de l´autre ledit Seig[neu]r Eslecteur demeurera maistre du partage et de la distribution desdits quartiers. Que si les oficiers majors ne tiennent pas la main qu´en fasse justice des excez ou dom[m]ages qui pour- roient se faire, alors ledit Seig[neu]r Eslecteur si les coupables se trouvent dans ses Estatz, et que le crime y ait esté commis, en po<urra> faire la justice luy mesme. 10. Si le bonheur des armes vouloit que le Roy et ledit Seig[neu]r Eslecteur fissent des conquests et dans les pais des Estats g[ene]raux pendant cette guerre, S[a] M[ajes]té pour marque de sa modéra- tion et du desir qu´elle a de procurer l´avantage dudit Seig[neu]r Eslecteur et des autres Princes qui pourroient entrer cy-aprez dans la mesme Ligue ofensive, promet

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non seulement de leur rendre les Places qui leur appartiennent en propre à mesure qu´elles seront prises, excepté Mastrick sur la Meuse et deux des suivantes sur le Rhin, savoir Orsoy, Rhinberg, Wezel ou quelque autre Place sur lad[ite] rivière, observant que le Roy gardera tousjours les deux qui y seront situées plus bas, lesquelles deux Places, aussi bien- que Mastrick, elle retiendra pour la seureté de son passage pendant que lad[ite] Ligue subsistera, mais elle ne pourra meme pretendre des autres Places et Villes qui se prendront que celles qui ont dependu autres-fois du Brabant et de la Flandre et qui sont par de là la Meuse et le Rhin, avec cette restriction néant- moins que tant que cette Ligue durera, S[a] M[ajes]té pourra retenir ces dernières Places jusqu`à ce qu´elle ait ocupé une ou deux de celles qui dépendent du Branbant, ou de la Flandre; Mais la Ligue finie S[a] M[ajes]té sera obligée de les remettre au susdit Eslecteur et autres Princes qui seroient entrez en cette Ligue

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pour en disposer selon que bon leur semblera; Et en cas que M[onsieu]r l´Eslecteur de Brandebourg refuse d´entrer en cette Ligue ofensive, S[a] M[ajes]té ne laissera pas, pourveu seulement qu´il s´en- gage à demeurer neutre, se luy rendre en la maniere susdite les Places qui luy apartiennent sur le Rhin, ecxepté une ou deux que S[a] M[ajes]té pourra reserver jusqu´à la fin de la guerre pour la seureté des passages, et qu´elle luy remettra aussi aprez la fin de lad[ite] guerre. S[a] M[ajes]té promet aussi de rendre la ville de Ravestein à M[onsieu]r le Duc de Neubourg aprez l´avoir prise pour veu seulement qu´il demeure neutre. 11. Ledit Seig[neu]r Eslecteur ne sera point obligé de faire agir ses troupes ny se déclarer avant le quinziesme du mois de May, et lors qu´une des armées du Roy sera arrivée sur le Rhin au dessous de Keyserswerth. 12. Si l´Empereur se declaroit pour la Hollande par un consentement formel des Eslecteurs et Estats de l´Empire, pour lors il sera libre aud[it]

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S[eigneu]r Eslecteur de se retirer de cette guerre en ren- dant au Roy du moins deux mile chevaux et six mile hommes de pied, et ne pouvant plus prétendre aucun subside de S[a] M[ajes]té. Mais pourcequi regarde les Places lesdits Princes pourroient avoir prises sur les Hollandois, elles leur demeure<roient> . 13. En cas que l´Eslecteur de Brandebourg, le Duc de Celle ou tout autre Prince ou Potentat vin<s>t à se déclarer pour la Hollande, ou attaquast le d[it] S[eigneu]r Eslecteur, le Roy non seulement joindroit aux troupes dudit Seig[neu]r Eslecteur deux mile chevaux et six mile hommes de pied qu´il entretiendroit à ses depens, mais aussi s´engage à envoier exprez en cas de besoin une armée de vint mile hommes au moins au secours et pour le bien dudit Eslecteur et aux dépens de S[a] M[ajes]té. 14. Si les Espagnols venoient à rompre avec la France et à se joindre à la Hollande, S[a] M[ajes]té promet qu´en ce cas elle ne laissera pas de tenir toujours et faire agir de moins une armée de vint cinq à trente mile hommes contre [Seite 11] les Hollandois, le Roy laissant libre en ce cas aud[it] Seig[neu]r Eslecteur de rompre ou non avec les Espagnols. 15. S[a] M[ajes]té promet aussi qu´elle n´attaquera point l´Empire, l´Empereur ny les Espagnols en cas que lesd[its] Espagnols ne secourent directement ny indirectement lesdits Hollandois, et permet mesme aud[it] Seig[neu]r Eslecteur de se séparer de S[a] M[ajes]té en cas qu´elle y contrevienne; Et afinque les Espagnols aient d´autant moins sujet de prendre jalousie de cette guerre et observ<a>nt une exacte neutralité, S[a] M[ajes]té veut bien s´acomoder avec eux a des conditions tres avantageuses touchant les diferens des limites. 16. Comme S[a] M[ajes]té s´est expliquée qu´elle n´entre- prenoit cette guerre que par en pur principe de gloire, qu´elle fait consister à abatre l´orgeuil insuportable des Hollandois, et à les obliger à rendre à châcun cequ´ils retiennent, et à vivre à l´avenir avec une plus grande circonspection, et retenuë avec les Princes leurs voisins, elle

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promet et asseure en foy et parole de Roy qu´elle agira depuis le comencement jusqu´à la fin de bonne foy et de concert avec led[it] Seig[neu]r Eslecteur et ses autres alliez, et que jamais ses inte- rests particuliers n´empescheront la fin de la guerre, quand led[it] Seig[neu]r Eslecteur et autres alliez la jugeront honnorable et convenable. 17. S[a] M[ajes]té consent que le present Traité ne dure que trois ans à comencer du premier jour du mois de Decembre dernier, durant lesquelles trois années le Roy et ledit Seig[neu]r Eslecteur ou autres Princes confederez ne pourront traiter d´aucune paix ou treve que d´un commun consentement, sauf aprez le cours desdites trois années et <échéance> du present Traité à convenir entre eux s´ils veulent le continuer pour une ou plusieurs autres années en suite, en sorte neantmoins que s´ils ne le continuent pas d´avantage, led[it] Seig[neu]r Eslect[eur] ou autres Princes confedérez qui seront cy-devant convenus des Traitez de neutralité auvec S[a] M[ajes]té seront tenus de les observer exactement jusqu´à la fin de la

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guerre: Comme aussi S[a] M[ajes]té de son costé ne fera point la paix avec les Hollandois sans stipuler d´eux en faveur desdits Princes et de l´Empire toutes les conditions sans lesquelles elle s´est obligée par les mesmes Traitez de neutralité à ne point faire de paix avec les Etats g[ener]aux 18. Le Roy consent, que le susdit Eslecteur puisse recevoir en cette Ligue <tel> autre Prince de l´Empire qu´il luy plairra, pourveu que pour cet effet S[a] M[ajes]té ne soit pas obligée de fournir plus de subsides que ceux qui ont este reglez cy devant, et qu´au paravant ledit Seig[neu]r Eslecteur luy en donnera part pour en avoir son consentement; et S[a] M[ajes]té laisse aud[it] Seig[neu]r Eslect[eu]r la disposition libre et entière de repartir entre luy et les autres Princes qui entreroient en cette Ligue, tant les troupes qu´il est obligé de tenir sur pied, que les contributions et conquestes qu´ils pourront faire et d´en convenir avec eux par un reces particulier. 19. Afin que´l´Infanterie du susdit Eslecteur

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ne soit point toute composée de nouvelles troupes et soit mieux en estat d´agir, le Roy promet de luy fournir quatre mile hommes de pied que S[a] M[ajes]té choisira comme il luy plairra parmi ses troupes pour veu qu´ils soient sur pied avant l´année mile six cent soixante et onze. Pour l´entretien des quels<…> depuis le premier jour du present mois jusqu´au premier jour du mois d´Avril prochain, ledit Seig[neu]r Eslecteur consent que S[a] M[ajes]té deduise quarante mile escus sur les subsides des huit derniers mois de la presente année, en les partageant également sur châcun desdits huit mois, Et depuis ledit premier jour du mois d´avril, ledit Seig[neu]r Eslecteur sera chargé de l´entretene<…> ment des[its] quatre mile hommes, aux quels S[a] M[ajes]té les fera fourinir jusqu´au jour <…> que le dit Seig[neu]r Eslecteur demandera qu´ils luy soient livrez à raison de quarante quatre mile livres par mois, qui seront deduites sur les mois courans des subsides promis audit Seig[neu]r Eslecteur par le présent Traité. Mais du jour que lesd[ites] Troupes seront livrées au dit Seig[neu]r Eslecteur,

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il sera tenu de leur fournir la mesme solde qu´elles recevroient si elles estoient dans l´armée du Roy, selon l´estat, qui en sera fourni aud[it] Seig[neu]r Eslecteur et signé de part der d´autre; Et à fa<i>te d´estre lad[dite] solde ponctuelement payée aux dites troupes, S[a] M[ajest]é pourra la leur faire délivrer sur les fons des subsides des mois courans qu´elle retiendra pour cet effet jusqu´à la concurrence de ce qui sera de lad[ite] Solde; Et lorsque la Campagne finira led[it] Seig[neu]r Eslecteur donnera aux dites troupes de bons quartiers, et leur fera payer leur dite solde à raison d´onze mile livres par mois pour chaque mile hommes, ainsi qu´il est porté cy-dessus. 20. Afin aussi que de la mesme manière la Cavalerie puisse mieux plus seurement comencer une bonne campagne, et faire une plus grand éfort contre les Hollandois, le Roy est suplié par led[it] Seig[eu]r Eslecteur de luy envoier aussi et faire joindre à son armée, seulement pour les deux premiers mois qu´elle comencera d´agir, quelque cavalerie françoise comme de

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mile quinze cent chevaux, en cas que les afaires de S[a] M[ajes]té le permettent. 21. Mais en cas que les Hollandois tournent toutes <ou> la plus part de leurs forces contre l´armée dudit Seig[neu]r Eslecteur, et des autres Princes, qui pour- ront estre entrez en cette Ligue, le Roy leur enverra les secours nécessaires pour n´avoir rien à craindre de l´armee ennemie. 22. Le Roy est aussi prié par led[it] Seig[neu]r Eslecteur de vouloir faire observer et insérer dans les Traitez de neutralité qui pourroient se faire doresnavant avec quelques Princes d´Allemagne ou autres, la faculté tant de lever que de faire passer dans leurs Estats les troupes qui seront nécessaires audit Seig[neu]r Eslecteur et autres Princes qui pourroient entrer en cette Ligue, et de leur y donner toutes les facilitez pour l´achat des vivres, munitions et autres choses; Et S[a] M[ajes]té est encore instamment priée de vouloir faire passer des ofices pour obtenir la mesme chose des Princes avec qui S[a] M[ajes]té a desja des Traitez de neutralité, en

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faveur du dit Seig[neu]r Eslecteur et des autres Princes qui pourroient entrer en cette Ligue. 23. En cas que ce Roy veuille faire quelque siege considerable pour lequel S[a] M[ajes]té ait besoin de mettre ses magazins dans quelque moindre Place voisine des Conquestes dudit Seig[neu]r Eslecteur, led[it] Seig[neu]r Eslecteur la prestera à S[a] M[ajes]té et la luy remettra pour un mois, ou six semaines jusqu´à ceque le siège soit achevé, aprez lequel temps S[a] M[ajes]té la rendra aussi tost aud[it] Seig[neu]r Eslecteur, à qui elle promet aussi la mesme chose. 24. S[a] M[ajes]té promet en cas que la nécessité l´oblige à faire passer ses troupes sur les terres de quelque Prince de l´Empire, et sur tout de M[essieurs] les Eslecteurs de Mayence et de Treves, de les faire payer exactement tout ce dont ellles auront besoin, d´em- pescher qu´elles fassent aucun desordre ou préju- dice à personne, et en cas que pourtant elles en fissent aucun de le faire reparer et en dedom[m]ager elle mesme en argent. 25. Le Roy promet aussi la paix faite, de

[Seite 18] garentir toutes les Conquestes que led[it] Seig[neu]r Eslecteur ou autres conféderez auront pu faire pendant la guerre, et de les secourir puissamment au cas qu´on voulust les reprendre sur eux, ou les attaquer dans leurs Estats pour le sujet de la guerre. 26. Sa M[ajes]té s´estant déclarée de ne pas vouloir entre- prendre cette guerre que conjointement avec le Roy d´Angleterre, elle promet aussi qu´elle fera aprouver et ratifier le present Traité par ce Roy dans l´espace de trois mois, sans quoy ledi[it] Traité sera nul. De tous lesquels articles cy-dessus ledit S[ieu]r Verjus pour le Roy le M[onsieu]r Prince Guillaume de Furstenberg pour M[onsieu]r l´Eslecteur de Cologne sont convenus et demeurez d´acord, et promettent d´en fournir mutuelement et de part et d´autre dans un mois les ratifications. En foy de quoy ils ont souscrit et signé le present Traité, et y ont apposé le cachet de leurs armes. Fait au château de Brulle le deuxiesme jour du mois de Janvier mille six cent soixante et douze. [Seite 19] Outre les articles cy-dessus, il a esté convenu et acordé qu´outre les deux mile chevaux et six mile hommes de pied spécifiez en l´article douziesme que led[it] Seig[neu]r Eslecteur de Cologne doit rendre au Roy dans les cas marquez audit article ou par quelque autre raison que led[it] Seig[neu]r Eslecteur puisse se retirer de la presente Ligue ofensive, il sera encore oblige de rendre dans les mesmes cas, ou à la fin de la guerre les Régimens dont seront composez les quarte mile hommes que le Roy luy a promis de luy prester par l´article dizneuviesme du présent Traité, en l´estat où ils se trouveront pour lors; Et le présent article aura la mesme force et vigueur que les précédens. Fait à Brulle le 2.e jour de Janvier 1672 Signé Verjus G. Prince de Furstenberg. Son Altesse Electorale de Cologne aiant donné [Seite 20] part à S[on] A[ltesse] de Munster d´un Traité que sadite A[ltesse] E[lectorale] a fait avec le Roy pour recouvrer la ville de Rhinberg, que les Hollandois ont usurpées sur son Archevesché, et tousjours refusé obsti- nement de luy rendre, excepte que depuis peu par un mepris manifeste, ils luy font jetter des propositions vagues et captieuses de pouvoir consent<e>r à la luy remettre en un estat auquel cette Place seroit inutile, et à des conditions qu´ils savent estre impossibles dans les conjonctures presentes, et aiant requis Sad[ite] A[ltesse] de Munster de l´aider et joindre ses forces pour un dessein si important à la gloire de S[on] A[ltesse] E[lectorale] , à la conserva- tion de ses Estats et à l´autorité de l´Empire contre les dits Hollandois, dont Sad[ite] A[ltesse] E[lectorale] a d´ailleurs e<u> de tout temps diférens sujets de plaintes, et tout nouvellement celuy de s´estre éfor<t>ez par toutes sortes de voies d´empescher l´acomodement de Cologne, et d´y avoir autant qu´ils ont pu excité le peuple et les magis- trats à usurper ses droits et inquiéter ses Estats. Ledit Seig[neu]r Evesque de son costé considérant l´ancienne et continuelle [Seite 21] alliance qui subsiste depuis plusieurs siecles entre les Eglises Dioceses de Cologne, et de Munster, souhaitant de l´entretenir et renouveller aussi bien que celle qu´il a personnélement avec le dit Seig[neur] Eslecteur, et l´étroite amitié qui est entre eux, et observant que les dits Hollandois font souvent des entre- prises ouvertes et descabales et intrigues secrettes pour troubler le repos de son Estat et y altérer la Réligion, et pour émouvoir contre luy des Princes ses voisins, s´est engagé à S[on] A[ltesse] E[lectorale] de l´assister à reprendre la dite Ville de Rhinberg sur les dits Hollandois, et mesme genéralement tout ce qu´ils ont usurpé sur les Archevesché de Cologne et Evesché de Liège, à reprimer leur insolence et continuelles entreprises, et à entrer pour cette fin en part du Traité que Sad[ite] A[ltesse] E[lectorale] a conclu avec S[a] M[ajes]té tres chrestienne. A quoy ledit Seig[neu]r Eslecteur et led[it] Seig[neu]r Evesque se sont trouvez d´autant plus indispensablement obligez de se resoudre, qu´ils savent que lesd[its] Hollandois ne les [Seite 22] veulent pas laisser dans leur liberté et inclina- tion naturelle de demeurer neutres, et les déclarent hautement de vouloiur contre l´intérest desdits Seig[neu]rs Eslecteurs et Evésche, et contre le bien de leurs Estats les obliger à prendre leur parti contre la France. Par toutes les quelles raisons aprez demûres délibérations et plusiers conférences lesdits Seig[neu]rs Eslecteurs et Evesque en suite et conformité dudit Traité de S[on] A[ltesse] E[lectorale] avec le Roy, sont demeurez d´acord des articles suivants. 1. S[on] A[ltesse] de Munster consent d´entrer en part du Traité de Ligue ofensive que S[on] A[ltesse] E[lectorale] a fait avec le Roy aux mesmes charges et avan- tages, et généralement à toutes les conditions y contenues, promet de sa part et de son costé d´y satisfaire, et s´engage pour Sa personne et son païs aux mesmes choses aux quelles S[on] A[ltesse] E[lectorale ] s´est obligée pour elle et ses Estats par le dit Traité de Ligue ofensive signé le deuxiesme de Janvier mil six cent soixante et douze, comme aussi tous les points promis [Seite 23] par le Roy à Sad[ite] A[ltesse] E[lectorale] seront tenus et observez de la mesme façon à Sad[ite] A[ltesse] de Munster que dans le <...> signera un Traité avec S[a] M[ajes]té tout conforme à celuy de S[on] A[ltesse] E[lectora]le. 2. Pour cet <este> des vint huit mile escus de subsides par mois que le Roy a acordez à Sad[ite] A[ltesse] E[lectora]le pour l´action sur lesquels il en sera deduit quatre mile qui seront donnez à M[onsieu]r le Duc de Neubourg pour faire un Traité de neutralité avec le Roy, et dont par conséquent il ne restera plus que vint quatre mile à partager entre S[on] A[ltesse] E[lectorale] de Cologne et Sad[ite] A[ltesse] de Munster, Sad[ite] A[ltesse] E[lectorale] en aura onze mile et S[on] A[ltesse] de Munster treize mile. Mais en cas que M[onsieu]r le Duc de Neubourg ne traite point avec le Roy, et qu´ainsi S[a] M[ajes]té ne luy donne point les quatre mile escus qu´elle luy avoit destinez pour la neutralité, le partage de L[eurs] A[ltesses] E[lectora]les et de Munster en sera également augmenté pour châcune de deux mile escus. [Seite 24] 3. S[on] A[ltesse] E[lectorale] de Cologne s´oblige pour cette somme à avoir et mettre en campagne six mile hom[m]es de pied, dixsept cent chevaux et quatre cent Dragons; Et S[on] A[ltesse] de Munster le mesme nombre de fantassins et de Dragons et deux mille cinq cent chevaux. 4. Leursd[ites] Altesses Electorale et de Munster s´obli- geant à entretenir le nombre de troupes susdit, ne pourront châcune en avoir moins; mais châcune d´elles pourra bien, si elle le veut, en avoir et joindre un plus grand nombre à l´armée selon son pouvoir et à sa volonté. 5. Tous les mois on fera la reveuë de lad[ite] armée et L[es]dites A[ltesses] seront obligées de remplacer incessament, châcune par des recruës le nombre qui se trouvera manq<u>er aux troupes que l´une ou l´autre doit avoir, et les Conquestes et contributions seront parta- gées entre leurs dites A[ltesses] à proportion du nombre de troupes que châcune aura et du [Seite 25] temps qu´elles auront servi. 6. On est convenu que dans ce partage des conques-. tes et contributions, un piéton soit conté pour un, un Dragon pour en et demi, et un cavalier pour deux. 7. Le Roy s´estant obligé à payer les apoin- tements du Général et d´un Commandant g[é]n[ér]al de cavalerie ou d´Infanterie selon que Leursd[ites] A[ltesses] Elec[torale] et de Munster l´aimeront mieux elles payeront également les oficiers généraux suivans. Le Général de Cavalerie ou d´Infanterie, c´est à dire celuy des deux que le Roy n´entretiendra pas à ses dépens. Deux Généraux majors de Cavalerie. Deux Généraux majors d´Infanterie. Un quartier maistre général. Deux adjudans généraux. Un auditeur général. Deux Commissaires généraux pour les payemens des troupes et pour les contributions. Deux Commissaires g[é]n[ér]aux pour les vivres. Un prevost général. [Seite 26] Un Wagen Meister général. 8. Pour ce qui regarde la force des Regimens tant de Cavalerie que d´Infanterie, celle des compa- gnies, des bataillons et Escadrons, comme aussi les payemens qu´on donnera aux oficiers et soldats pendant la campagne et le quartier d´hiver, lesdits Seig[neu]rs Eslecteur et Evesque en conviendront cy aprez pour plus grande union entre eux et pour le bon ordre et règlement parmi les troupes. 9. S[on] A[ltesse] de Munster consent et s´oblige de fournir à ses frais et dépens toute l´artillerie et genéralement toutes les munitions de guerre, tant pour ladite artillerie que pour la cavallerie et Infanterie, comme aussi les outils nécessaires pour deux mile cinq cent hommes, et tous les oficiers et personnes néces- saires pour servir lad[ite] artillerie. Et S[on] A[ltesse] E[lectorale] ne sera chargée que de payer les outils qui auront este distribuez parmi ses troupes parled[it] Evesque et perdus par elle<s>, et de [Seite 27] fournir les pièces de campagne avec leur atirail pour son Infanterie, et vint chariots à six chevaux et trente cinq charettes à trois chevaux avec les hommes, qui les conduiront que Sad[ite] A[ltesse] E[lectorale] entretiendra à ses dépens. 10. Pour dédomagement des frais et excessives dépenses que S[on] A[ltesse] de Munster fera pour lad[ite] artillerie et autres munitions, ainsi qu´il est porté dans l´article precedent, elle aura tousjour par preciput la cinquieseme partie des contri- butions et des conquestes dont les autres quatre parties seront partagées entre S[on] A[ltesse] E[lectorale] de Cologne et S[on] A[ltesse] de Munster également ou selon le nombre des troupes que châcune d´elles aura, ainsi qu´il est porté par l´article cinquiesme, si ce n´est qu´ils fissent part des dites quatre parties restantes à d´autres Princes qui pourroient dans la suite entrer dans la mesme Ligue; Et Sadite Altesse de Munster aura de mesme par préciput la cinquiesme partie detoutes les pièces d´artillerie qui se trouveront dans tous les lieux et Places que l´armée desdits Seig[neu]rs Eslecteur et Evesque prendra [Seite 28] le reste des dites pièces devant estre partagé<e> avec la mesme égalité et proportion qui sera observée aux conquestes et contributions, comme il est marqué cy-dessus. Mais toutes les outres muni- tions de guerre qui se trouveront dans les lieux et Places dont lad[ite] armee s´emparera, apartien- dront toutes à Sad[ite] Altesse de Munster. 11. Quant aux vivres châcun les fournira à ses troupes, S[on] A[ltesse] de Munster s´estant néant- moins obligée qu´en cas que l´armée agist en quelque lieu plus proche de son païs, elle feroit aussi fournir des vivres pour un prix raison[n]able aux troupes dudit Seig[neu]r Eslecteur. 12. Lesdits Seig[neu]rs Eslecteur et Evesque conviendront aussi quelque temps devant l´action de ce qu´il y aura à faire pour avoir de médecins, chirur- giens et médicamens, et pour établir les Hôpitaux nécessaires. 13. Le Roy non seulement observera à l´égard dud[it] Seig[neu]r Evesque les mesmes articles aux quels il [Seite 29] il s´est engagé à l´égard dudit Seig[neu]r Eslecteur, de mesme que le dit Seig[neu]r Evesque observera aussi à l´égard de S[a] M[ajes]té les mesmes conditions ausquels ledit Seig[neu]r Eslecteur s´est engagé envers elle, mais le Traité de neutralité que S [a] M[ajes]té a fait avec Sad[ite] A[ltesse] de Munster subsistera et sera observé de part et d´autre en tous ses points aussi bien que celuy de S[a] M[ajes]té avec S[on] A[ltesse] E[lectora]le. 14. En cas qu´on puisse convenir avec M[onsieu]r l´Evesque de Paderborn pour le faire agir ouvertement ou sousmain avec quelque petit nombre de troupes dont on conviendroit avec luy, lesd[ites] Seig[neurs] Elec[teu]rs de Cologne et Evésque de Munster sont convenu<s> de luy fournir pour cela trois mile escus sur les subsides qu´ils reçoivent du Roy, dont S[on] A[ltesse] E[lectorale] en fournira mile, et S[on] [Altesse] de Munster deux mile. 15. Lesdits Seig[neu]rs Eslecteur et Evésque se proposant l´honneur et la conservation et augmentation de l´Empire pour le but principal de cette Ligue, se promettent mutuélement, non seulement de ne rien faire et entreprendre contre le bien et avantage dudit Empire ou contre aucun des [Seite 30] Princes ou autres membres d´iceluy et particu- lièrement contre l´Empereur, mais mesme de contribuer detout leur pouvoir à maintenir ledit Empire dans une heureuse paix et un estat florissant. De tous lesquels articles leurs dites Altesses Electorale et de Munster estant convenues et demeure<es> d´acord, elles se sont réciproquement obligées à les observer fidelement et exactement de part et d´autre de point en point. En doy de quoy elles les ont signez de leur propre main, et y ont fait aposer le sel de leurs armes. Fait à Bonne le quatriesme jour de Janvier mile six cent soixante et douze. Signé Maximilian Henry Eslecteur de Cologne et Christoff Bernard Evesque et Prince de Munster. S[on] A[ltesse] de Munster et M[onsieu]r Verjus aiant conferés sur les deux diférens Traitez dont les [Seite 31] copies sont transcrites cy-desuss, et aiant reconnu que ces copies sont conformes aux originaux qu´ils se sont communiquez de part et d´autre, Sad[ite] A[ltesse] de Munster est demeurée d´accord de s´engager au Roy comme elle fait par le présent <ecrit> pour le contenu desdits Traitez qu´elles promet et s´oblige à S[a] M[ajes]té <…> fidèlement et ponctuélement dans tous leurs points pour ce qui regarde M[onsieu]r l´Eslecteur de Cologne et Sad[it]e A[ltesse] Et led[i]t S[eigneu]r Verjus au nom et de la part du Roy conformement au pleinpouvoir qu´il en a de Sa Ma[jes]té a accepté led[it] engagement et ladite promesse de S[on] A[ltesse] de Munster, et de son costé a aussi promis au nom du Roy que S [a] M[ajes]té satisfera ponctuelement et exactement à tous les articles du premier desd[ites] Traitez en ce qui la regarde à quoy S[a] M[ajest]é sera tenuë de la mesme manière à l´égard de S[on] A[ltesse] de Munster qu´elle l´est par le premier des deux Traitez cy-dessus á l´égard de M[onseigneu]r l´Eslecteur de Cologne, tant pour les subsides qu´il a pl<eu> au Roy de donner par mois pour l´action des Princes confédérez contre les Hollandois (outre et [Seite 32] par dessus les autres subsides que S[a] M[ajes]té donnoit desjà à châcun desdits Princes pour la neutralité selon le partage que S[on] A[ltesse] E[lectorale] de Cologne et Sad[ite] A[ltesse] de Munster en ont fait ensemble que pour les autres avantages qu´ils doivent et pourront recueillir de l´éxecution des Traitez cy-dessus, sauf seulement à <ra>batre sur les subsides ce qui en auroit desja esté payer. Et de tout ce que dessus led[it] M[onseigneu]r Verjus promet de fournir une ratification du Roy en bonne forme dans six semaines. En foy de quoy Sad[ite] A[ltesse] de Munster et le dit M[onseigneu]r Verjus ont signé le présent Ecrit et y ont fait aposer les sel de leurs armes. Fait à Coesfel ce troisiesme jour d´avril mil six cent soixante et douze. Christoff Bernard Evesque et prince de Munster Verjus